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histoire des églises et chapelles de lyon
Intérieur de la Chapelle du Grand Séminaire.

1796 et avaient repris les cours de théologie, commencèrent l’exécution du projet, sans en voir la fin ; dissous par un décret impérial, ils se dispersèrent après les fêtes de Noël de cette même année 1811. Leurs successeurs, prêtres séculiers diocésains, avaient à leur tête M. Gardette. Il eut la joie d’introduire la communauté dans la maison de Dieu, remise à neuf. Mais quoi qu’il tentât, il ne parvint pas à la transformer en un monument intéressant, elle s’enrichit cependant de quelques restes des boiseries de l’abbaye de Cluny, qui n’avaient pas toutes été employées dans le chœur de la Primatiale. Un don de 900 fr. de M. Courbon, vicaire général, permit des améliorations urgentes et l’achat d’un maître-autel en marbre blanc. En 1834, M. Groboz, chanoine et secrétaire général de l’archevêché, offrit des panneaux, merveilleux d’ornementation, qu’il avait achetés 5.000 fr. et qui provenaient de la cathédrale Saint-Maurice, de Vienne ; il avait eu l’intention de les adapter au chœur de Saint-Jean, mais comme ils étaient de style renaissance, l’architecte les refusa. Le séminaire Saint-Irénée en profita ; ils furent sa plus décorative parure, tant qu’il subsista au faubourg Saint-Clair.

Depuis deux siècles en effet que les générations cléricales abritaient dans ces murs leurs études et leur préparation au ministère sacré, la ruche avait résisté aux injures du temps, et la construction, du rez-de-chaussée au quatrième étage de ses mansardes, conservait sa solidité, mais tout autour, quelle métamorphose dans les habitations et les mœurs du quartier ! Autrefois l’enclos était environné par une ceinture de couvents silencieux : Feuillants, Ursulines, Oratoriens, Bernardines, Colinettes, étaient des voisins