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le grand séminaire

rideaux brochés aux fenêtres complétèrent une transformation dont tout le monde vanta le goût et l’opportunité. La dépense s’éleva à 63.636 livres ; l’économe et le supérieur, M. Denavit, se chargèrent de solder les entrepreneurs, sans que leur modestie consentît à avouer leur intervention personnelle aussi nécessaire que dissimulée.

La chapelle, qui était principalement à l’usage des jeunes aspirants au sacerdoce, admettait aussi, les dimanches et les fêtes solennelles, les fidèles du dehors ; on y faisait un catéchisme public, chaque semaine. Elle était ouverte et assignée comme station pour les principaux jubilés ; rarement, et seulement un peu avant 1789, on y conféra les saints ordres.

Chapelle du Grand Séminaire actuel.

Les supérieurs, dont la carrière s’acheva au séminaire, y reçurent la sépulture ; des pierres tombales marquaient l’endroit où reposaient MM. d’Hurtevent, Maillard, Higoley, de Vaugimois et Visse ; plusieurs professeurs, et notamment le savant M. Josse Le Clerc, y furent également enterrés. M. Charles Démia, ecclésiastique de haute vertu, fondateur des Petites Écoles et de la congrégation des sœurs Saint-Charles, demanda par testament qu’on y creusât sa fosse, aux pieds de M. d’Hurtevent, son confesseur et son ami.

Après le Concordat et l’organisation du diocèse par le cardinal Fesch, le séminaire fut rétabli dans son ancien local, mais les ressources n’étant pas proportionnées aux besoins, on dut attendre jusqu’en 1844 pour accommoder la chapelle. Transformée en corps de garde pendant la Révolution, affectée depuis à un dépôt de charpente, il avait été jusque-là impossible de la rendre à sa destination passée. Les Sulpiciens, qui étaient rentrés dès