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histoire des églises et chapelles de lyon

symboles des quatre évangélistes. Dans la coupole, on a représenté le Saint-Esprit planant au milieu d’un semis d’étoiles. Dans les trompes de la coupole, quatre anges portent des inscriptions.

Les vitraux, œuvre de L. Bégule, sont remarquables. Le grand artiste chrétien a mis tous ses soins à décorer cette église qui est sa paroisse. Dans le chœur de gauche, à droite : 1° saint Pothin, saint Pontique et sainte Blandine enchaînés ; 2° Jésus chargé de sa croix entre la Sainte-Vierge et saint Jean ; 3° un clergé nombreux se presse pour faire la reconnaissance des reliques des saints Irénée, Alexandre, Épipode ; 4° saint Irénée bénit les sainte Alexandre, Épipode, liés et à genoux. Dans la nef de droite : 1° saint Jean donne la communion ; 2° saint Pothin présente l’image de la Sainte-Vierge ; 3° sainte Blandine ; 4° saint Alexandre ; 5° saint Jubin. Dans la nef de gauche : 1° saint Polycarpe, 2° saint Irénée, 3° sainte Biblis, 4° saint Épipode, 3° trois scènes de la vie de saint Zacharie.

Le Christ, fresque de Couvert (Église Saint-Irénée).

La chapelle du Sacré-Cœur placée dans la nef de gauche possède un autel de marbre blanc et une statue du Sacré-Cœur. Celle-ci est entourée de deux intéressantes fresques : deux anges portent des calices pleins du sang des martyrs de la première persécution lyonnaise, sous l’empereur Marc-Aurèle, en l’année 177, et de la seconde, sous l’empereur Sévère, en 202 ; touchant témoignage de la fidélité des chrétiens au Maître dont le Cœur les a tant aimés, et pour qui, en retour, ils donnent leur sang. Vis-à-vis, s’ouvre la chapelle de la Sainte-Vierge, dont l’autel en marbre blanc est décoré d’un bas-relief : le Cœur de Marie percé d’un glaive, et ornée d’une fresque : l’Annonciation avec, à la voûte, les symboles des litanies. La chapelle est éclairée par le vitrail du Rosaire. Contre les pilastres, près du chœur, deux belles statues : saint Joseph et saint Irénée, signées d’un artiste lyonnais de renom : M. Millefaut.

Au fond de l’église, la chapelle de saint Jubin mérite l’attention. Là est enseveli l’archevêque de Lyon, saint Gébouin, vulgairement appelé Jubin, 1077-1083. L’autel est surmonté de deux statues, saint Paul et saint Jubin, œuvre du sculpteur Legendre Héral, il est éclairé par un vitrail où se trouve l’inscription suivante : « Érigée par Jean-Pierre-Gaston de Pins, archevêque d’Amasie, administrateur du diocèse de Lyon, an MDCCCXXXIII », avec ses armes. C’est là que ce prélat a été enseveli, comme l’apprend une autre inscription : « Ci git I.-Paul-Gaston de Pins, archevêque d’Amasie, administrateur apostolique du diocèse de Lyon, en témoignage de sa générosité envers cette église, il mourut en MDCCCL, le 30 novembre. »

Vis-à-vis, au bas de la nef gauche, le baptistère accompagné d’un autel, dédié à saint Zacharie, avec peinture de M. Borel, représentant le baptême. Signalons encore la chaire de marbre blanc, avec sculptures représentant les quatre évangélistes. Enfin deux pierres tombales, avec inscriptions gothiques, relevées contre les murs et bien conservées.