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sous le vocable de Sainte-Madeleine, qui occupait remplacement de la petite nef actuelle de l’église Saint-François-de-Sales, sur la rue François-Dauphin. Cette chapelle fut érigée en prieuré en 1656, à la suite d’une donation faite par Michel Combet, curé de Saint-Romain de Saint-Pierre-le-Vieux. En 1067, l’archevêque Camille de Neufville fondait dans la chapelle Sainte-Madeleine des Pénitentes de Bellecour une Confrérie des Agonisants dont les associés s’engageaient à s’assister les uns les autres en cas de maladie et à l’article de la mort.

Bas-relief de l’autel de la Sainte-Vierge, dessin de Janmot. (Église Saint-François)

En 1690, la chapelle primitive Sainte-Madeleine fut remplacée par un édifice sous le même vocable, construit en forme de T, dont la partie principale, correspondant à la grande nef actuelle de l’église Saint-François-de-Sales, était ouverte au public, et dont les deux bras étaient réservés, l’un, celui de droite, séparé du sanctuaire par des grilles barreaudées, aux Recluses (chapelle actuelle de la Sainte Vierge) ; l’autre, celui de gauche, aux Filles-Pénitentes (nef de la rue François-Dauphin). On voyait dans la chapelle des Filles-Pénitentes un tableau de Notre-Dame de Pitié de Jean Crétet, qui passait pour le meilleur ouvrage de cet artiste lyonnais.

Sous la révolution, les Lyonnais restés fidèles, ne pouvant plus fréquenter les églises livrées au clergé schismatique, avaient adopté quelques chapelles de communautés : celle des Filles-Pénitentes était du nombre. La populace, excitée contre eux par les clubs, s’y portait à l’heure des offices, et leur prodiguait des insultes et des violences ; ce fut alors qu’à la sortie de la chapelle de la Visitation Sainte-Marie, dont l’emplacement est aujour-