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à présenter ces considérations, sur lesquelles s’appuie la distinction établie à la fin du chapitre précédent, s’en ajoute un autre qui ressort d’une observation récente due au professeur Parrot, qui l’a soumise à l’appréciation des membres de la Société d’anthopologie[1].

En voici un extrait ne comprenant, bien entendu, que les seuls détails qui nous intéressent : au nombre des figurines que nous a léguées l’art égyption, il y a celle du dieu Phtah ; les plus anciennes remontent à la dix-huitième dynastie ; les autres correspondent aux époquest persane, grecque et romaine[2].

Ce dieu, vénéré à Memphis, est souvent appelé Phtah-Embryon, œuf de Phtah. Or, quand on rapproche une de ces figurines de l’enfant que le professeur Parrot présente à la Société, on est frappé de l’extrême analogie qui existe entre elles. En effet, il s’agit d’une petite fille âgée de sept années, ayant à peine 93 centimètres de haut, tandis que la taille habituelle des enfants de cet âge est de 1m,30 au moins ; son front est très bombé ; le nez est court et déprimé à la racine ; les jambes et les bras sont volumineux et courts ; les mains et les pieds sont larges ; les doigts atteignent à peu près tous la même longueur ; les reins sont fortement ensellés ; l’intelligence est sensiblement au-dessous de la moyenne.

  1. Séance du 18 juillet 1878 : la Malformation achondroplasique et le dieu Phtah, par le docteur Parrot, professeur à la Faculté de médecine de Paris.
  2. Musée du Louvre, salle des Dieux, 1er étage.