Page:Martial - Œuvres complètes, t. 2, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

de ceindre son front, cher aux Piérides, de la plus chétive couronne, il ferme ses voiles au vent de la renommée. Cependant il suffit d'avoir lu les vers du docte Néron, pour savoir que Nerva est le Tibulle de notre âge.

LXXI. CONTRE POSTUMIANUS

Il y a dix ans, Postumianus, que tu m'envoyas, au mois de décembre, quatre livres d'argent. L'année suivante, malgré mon espoir d'être mieux traité (car les présents doivent en rester au même point ou augmenter) je reçus deux livres, plus ou moins. La troisième et la quatrième, ce fut pis encore ; à la cinquième j'étais réduit à la livre Septitienne. Mais voilà qui est mieux : pour la sixième année, il fallut me contenter d'une écuelle de huit onces ; la septième me valut une demi-livre juste d'argent dans une hémine. Pour la huitième il me vint une ligule de moins de deux onces ; pour la neuvième enfin j'ai reçu fine cuiller ayant tout au plus le poids d'une aiguille. Je ne vois pas ce que tu pourrais m'envoyer pour la dixième année, Postumianus ; reviens-en donc aux quatre livres. === LXXII.