Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/81

Cette page n’a pas encore été corrigée
XXVI. — à faustinus.

Livre donc enfin tes écrits au public, Faustinus ; publie ce fruit de tes vastes connaissances, digne d’obtenir les éloges de la ville de Cécrops et de Pandion, digne de mériter l’attention et les suffrages de nos anciens. Hésites-tu de faire entrer chez toi la Renommée arrêtée à ta porte, et dédaignes-tu la récompense que méritent tes travaux ? Donne dès à présent la vie à des productions qui te survivront. La gloire vient trop tard, quand elle ne vient qu’à des cendres.

XXVII. — à sextilianus.

Sextilianus, tu bois à toi seul autant que cinq bancs de chevaliers ; tu pourrais t’enivrer en buvant la même quantité d’eau. Non-seulement tu empruntes de l’argent à tes voisins, mais tu demandes encore de la menue monnaie aux spectateurs les plus éloignés. Le produit de la vendange foulée dans les pressoirs péligniens, et le jus des grappes qui naissent sur les coteaux de la Toscane, ne sont pas les vins que tu bois ; tu mets à sec l’at-