Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/80

Cette page n’a pas encore été corrigée

lion ? Ses dents n’ont point appris à dévorer d’aussi chétives bêtes. C’est pour de plus nobles proies qu’il réserve ses ongles ; et une soif telle que la sienne ne s’apaise pas avec si peu de sang. Le lièvre est la proie des chiens ; que serait-il pour cette immense gueule ? Un esclave dace ne doit pas redouter la colère de César.

XXIV. — à cotta.

Tu n’invites, Cotta, que ceux avec qui tu le baignes ; et les bains seuls te procurent des convives. Je m’étonnais, Cotta, que tu ne m’eusses jamais invité. Je sais à présent que, nu, je n’ai pas été de ton goût.

XXV. — à decianus.

Tu vois, Décianus, cet homme aux cheveux négligés dont tu crains toi-même le regard sévère ; qui parle le langage des Curius, des Camille, ces illustres défenseurs de Rome ; ne sois pas dupe de sa mine ; il servait hier de giton.