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XVI. — à julius.

Crois-moi, Julius, ami que je préfère à tous les autres, si une longue confiance et des droits inviolables ont quelque force : déjà tu touches à la soixantaine, et tu as vécu à peine quelques jours. Ne va pas ajourner mal à propos des plaisirs que l’avenir pourrait te refuser, et ne regarde comme à toi que le passé. Ce qui attend, ce sont les soucis et les peines enchaînées l’une à l’autre ; mais le bonheur n’attend pas : il fuit, il s’envole. Saisis-le de tes deux mains ; étreins-le de toute la force de tes bras ; souvent encore t’échappera-t-il. Crois-moi, ce n’est point le fait d’un homme sage de dire : je vivrai. C’est trop tard de vivre demain : c’est aujourd’hui qu’il faut vivre.

XVII. — à avitus, sur ses épigrammes.

Parmi les épigrammes que tu lis ici, quelques-unes sont bonnes, quelques autres sont médiocres, la plupart sont mauvaises : un livre, Avitus, ne se fait pas autrement.