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peut permettre d’innocents badinages. Mes vers sont libres, mais ma vie est exempte de reproche.

VI. — l’empereur répond à martial.

Je te donne une naumachie, tu me donnes des épigrammes ; tu veux, je pense, Marcus, nager avec ton livre.

VII. — sur le lion de césar.

Un aigle emporta jadis, à travers les airs, un enfant, précieux fardeau qu’il pressait, sans le blesser, de ses serres timides. Aujourd’hui, les lions de César se laissent attendrir par leur proie, et un lièvre se joue sans péril dans leur énorme gueule. Lequel de ces deux prodiges vous semble le plus étonnant ? L’un et l’autre décèlent un maître tout-puissant : l’un fut l’œuvre de César, l’autre, de Jupiter.

VIII. — à maxime, sur la colombe de stella.

Oui, Maxime, je le dis, même quand Vérone m’entendrait, la colombe, délices de mon cher Stella, a vaincu le moineau de