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grammes, celui auquel tu as décerné pendant sa vie, bienveillant lecteur, une gloire dont il sent tout le prix, et que très-peu de poëtes obtiennent après leur mort.

III. — au lecteur, pour lui indiquer ou se vendent ses livres.

Toi qui désires avoir partout mes livres avec toi, et t’en faire une compagnie dans un long voyage, achète-les dans ce petit format que comprime le parchemin. Laisse aux bibliothèques les gros volumes ; je tiens dans une seule main. Cependant, pour que tu saches où l’on me vend, et que tu n’ailles pas courir par toute la ville, je veux te servir de guide sûr. Va trouver Secundus, l’affranchi du savant Lucens, derrière le temple de la Paix et le marché de Pallas.

IV. — à son livre, impatient de voir le jour.

Tu préfères donc, petit livre, habiter les boutiques d’Argilète, lorsqu’il y a place pour toi sur mes rayons. Tu ne connais pas, hélas ! tu ne connais pas les fiers dédains de cette Rome mai-