avant moi n’en eût donné l’exemple : ainsi ont écrit Catulle, Marsus, Pédo, Gétulicus, et tous ceux qui se font lire. Si pourtant il se trouve quelque censeur morose qui, par un excès de sévérité, s’oppose à ce qu’on parle latin devant lui, à quelque page que ce soit, il peut se borner à cette préface, ou plutôt au titre seul. Les épigrammes sont écrites pour les spectateurs ordinaires des jeux Floraux. Que Caton n’entre point dans notre théâtre, ou, s’il y entre, qu’il regarde. Il me semble que je serai dans mon droit en terminant cette épître par les vers suivants.
Puisque tu connaissais les doux sacrifices, les jeux lascifs des fêtes de la folâtre Flore, et les goûts licencieux du public, pourquoi, sévère Caton, es-tu venu au théâtre ? N’était-ce que pour en sortir ?
Le voici celui que tu lis, celui que tu recherches, ce Martial connu dans le monde entier par ses piquants recueils d’épi-