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XXV. — sur le spectacle de léandre.

Cesse de t’étonner, Léandre, d’avoir été épargné par les flots pendant tes courses nocturnes : ce sont les flots de César.

XXV*. — sur léandre.

Tandis que l’audacieux Léandre se dirigeait vers la demeure de sa chère amante, et qu’il pliait, excédé de fatigue, sous l’effort des flots irrités, voici, dit-on, la prière qu’il leur adressait « Épargnez-moi, quand je vais à elle ; ne me noyez qu’à mon retour. »

XXVI. — sur des nageurs.

Le chœur docile des Néréides a joué partout, sur ces flots, et tracé sur les ondes complaisantes une foule de tableaux. Tantôt il figura un trident aux pointes menaçantes, tantôt une ancre aux dents recourbées : puis, on crut avoir sous les yeux une rame, un vaisseau ; il semblait qu’on aperçût la constellation des fils de Léda, si chère aux matelots ; puis de larges voiles gonflées par le vent. Qui a conçu l’idée de ces merveilles au