corne, enlève un ours énorme aussi facilement qu’un taureau lance les mannequins dans les airs.
Avec quelle justesse la main vigoureuse du jeune Carpophore dirige un épieu dorique ! Il porte aisément sur sa tète deux taureaux. Le féroce bubale et le bison sont tombés sous ses coups. Le lion, en le fuyant, s’est précipité au-devant des traits. Allons, foule impatiente ! plains-loi qu’on retarde tes plaisirs !
Tardif spectateur, venu des pays lointains, si tu vois pour la première fois ces jeux sacrés, ne sois pas dupe de ce combat naval et de ces flots semblables à la mer. Là, tout à l’heure, était la terre. Tu ne le crois pas ? Attends que les eaux, en s’écoulant, fassent cesser le combat ; ce ne sera pas long ; et tu diras toi-même : là, tout à l’heure, était la mer.