Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/61

Cette page n’a pas encore été corrigée

tous deux ; il ne pouvait mieux terminer ce plaisant débat. bonté ingénieuse d’un prince invincible !

XXI. — sur le spectacle d’orphée.

Tout ce dont fut témoin, dit-on, le mont Rhodope à l’égard d’Orphée, l’arène, César, vient de l’offrir à tes yeux. On y a vu ramper des rochers et courir une forêt merveilleuse, telle que fut, dit-on, celle des Hespérides ; on a vu apparaître pêle-mêle des bêtes fauves de toute espèce, et rester suspendus au-dessus de la tête du poëte une foule d’oiseaux. Lui-même périt déchiré par un ours, son ingrat auditeur. Le fait n’est pas moins réel que le récit de la fable est mensonger.

XXII. — sur rhinocéros.

Tandis que les piqueurs excitaient en tremblant le rhinocéros, et que celui-ci concentrait sa terrible colère, on désespérait d’offrir aux spectateurs le combat promis, quand soudain le rhinocéros devient aussi furieux que jamais, et, de sa double