tous deux ; il ne pouvait mieux terminer ce plaisant débat. bonté ingénieuse d’un prince invincible !
Tout ce dont fut témoin, dit-on, le mont Rhodope à l’égard d’Orphée, l’arène, César, vient de l’offrir à tes yeux. On y a vu ramper des rochers et courir une forêt merveilleuse, telle que fut, dit-on, celle des Hespérides ; on a vu apparaître pêle-mêle des bêtes fauves de toute espèce, et rester suspendus au-dessus de la tête du poëte une foule d’oiseaux. Lui-même périt déchiré par un ours, son ingrat auditeur. Le fait n’est pas moins réel que le récit de la fable est mensonger.
Tandis que les piqueurs excitaient en tremblant le rhinocéros, et que celui-ci concentrait sa terrible colère, on désespérait d’offrir aux spectateurs le combat promis, quand soudain le rhinocéros devient aussi furieux que jamais, et, de sa double