Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/60

Cette page n’a pas encore été corrigée
XVIII. — sur un tigre apprivoisé, redevenu tout à coup féroce à l’aspect d’un lion.

Habitué à lécher la main confiante de son maître, un tigre, la merveille et la gloire des forêts de l’Hyrcanie, a, dans sa fureur, déchiré de sa dent cruelle un farouche lion. Chose inouïe, dont on n’avait pas eu d’exemple jusqu’à nos jours ! Tant qu’il vécut au fond des forêts, ce tigre n’eut jamais pareille audace ; depuis qu’il est parmi nous, il est devenu plus féroce

XIX. — sur un taureau et un éléphant.

Ce taureau qui, tout à l’heure, excité par les flammes, faisait voler dans les airs les débris des mannequins, et en jonchait l’arène, tombe enfin victime de sa rage, en voulant frapper de ses cornes un éléphant qu’il croyait enlever aussi facilement que les mannequins.

XX. — sur deux gladiateurs.

Pendant qu’un côté de l’amphithéâtre demandait Myrinus, l’autre demandait Triumphus. César fit signe qu’il les accordait