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pareil sous le pôle arctique ; il vient d’étendre à ses pieds un lion d’une taille inconnue jusqu’ici, et dont la défaite eût honoré la main d’Hercule ; il vient d’atteindre et de renverser d’un trait mortel le plus agile des léopards. Et, lorsqu’il recevait le prix glorieux de son triomphe, il était encore tout prêt à combattre.

XVI. — sur hercule porté jusqu’au ciel par un taureau.

Ce taureau qui s’élance du milieu de l’arène et monte dans les airs est l’œuvre, non de l’art, mais de la piété. Un taureau porta jadis Europe à travers les mers, empire de son frère ; un taureau vient de porter Hercule au sein des astres. Comparez maintenant le fait de César et celui de Jupiter. En supposant que le poids fût le même pour les deux taureaux, il est certain que le premier s’est élevé davantage.

XVII. — sur un éléphant qui adorait césar.

Si cet éléphant, qui vient de faire trembler un taureau, t’adore pieusement et avec respect, ô César, ce n’est pas pour obéir aux ordres ou aux leçons d’un maître. Crois-moi, il sent, ainsi que nous, la présence de ta divinité.