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VIII. — sur la fable de dédale.

Dédale, lorsque tu es ainsi déchiré par un ours de la Lucanie, que tu voudrais avoir encore tes ailes !

IX. — sur un rhinocéros.

C’est pour toi, ô César, que ce rhinocéros exposé dans l’arène a livré un combat qu’on n’attendait pas de lui. Oh ! de quelles terribles fureurs il était embrasé en abaissant sa tète ! avec quelle force il faisait agir sa corne, pour laquelle le taureau n’était qu’un mannequin !

X. — sur un lion qui avait blessé son gardien.

Un lion perfide avait blessé son maître avec son ingrate gueule, et osé ensanglanter des mains qu’il connaissait si bien : mais il subit la peine que méritait un pareil forfait ; et celui qui n’avait point voulu souffrir une correction légère souffrit l’atteinte de traits qui le percèrent. Quelles doivent être les mœurs des hommes sous un prince qui force jusqu’aux animaux féroces à s’adoucir !