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L’habitant de la Thrace quitte, pour la visiter, l’Hémus cher à Orphée ; on y voit arriver et le Sarmate qui s’abreuve de sang de cheval, et le peuple qui boit les eaux du Nil à sa source, et celui dont les rivages sont battus par les flots do la mer la plus reculée ; l’Arabe et le Sabéen y accourent, et les Ciliciens y sont arrosés des parfums de leur pays ; on y trouve le Sicambre à la chevelure bouclée, et l’Éthiopien aux cheveux crépus. Tous ces peuples parlent des langues différentes ; mais ils n’ont qu’un langage, ô César, pour te nommer le véritable père de la père.

IV. — à césar, sur l’expulsion des délateurs.

Cette foule odieuse, ennemie de la paix, du calme et du repos, qui sans cesse cherchait à s’enrichir des dépouilles d’autrui, est reléguée chez les Gétules ; leurs déserts de sable ne suffisent point à tant de coupables, et le délateur a pour partage l’exil qu’il faisait subir aux autres.