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II. — sur les ouvrages publics de césar.

Là où le radieux colosse voit les astres de près ; où s’élèvent, au milieu de la voie publique, de gigantesques machines, brillait l’odieux palais d’un farouche tyran, et ce palais, à lui seul, remplissait Rome entière : là où s’offre aux yeux la masse imposante d’un magnifique Amphithéâtre, étaient les étangs de Néron : là où nous admirons les Thermes, si promptement construits par la munificence de César, un parc fastueux avait usurpé la place des cabanes de quelques malheureux : là où le portique de Claudius déploie un vaste abri contre le soleil, était l’extrémité du palais qui a disparu. Rome est rendue à elle-même ; et sous ton empire, César, les lieux qui avaient été les délices d’un tyran sont devenus les délices du peuple.

III. — affluence et congratulation des étrangers.

Quelle nation, ô César, si lointaine, si barbare qu’elle soit, n’a dans Rome quelqu’un des siens qui en admire les beautés ?