Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/51

Cette page n’a pas encore été corrigée
M. VAL. MARTIAL

PETIT LIVRE SUR LES SPECTACLES

I. sur l’amphithéâtre de césar.

Que la barbare Memphis cesse de nous vanter ses merveilleuses Pyramides ; que Babylone ne se fatigue plus à célébrer sa magnificence ; qu’on ne nous parle plus si pompeusement du temple levé à Diane par la voluptueuse Ionie, et que l’autel d’Apollon, construit avec des cornes d’animaux, ne se dise plus l’œuvre d’un dieu ; que les Cariens ne portent plus aux nues, avec tant d’emphase, leur mausolée suspendu dans le vide des airs. Que tous les monuments le cèdent à l’Amphithéâtre de César ; c’est pour lui surtout, pour lui seul, que doivent se faire entendre les cent voix de la Renommée.