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pétré dans de la glu, et ne pouvant se dégager, était de nature à exciter lii rire de la multitude.

XII. Cœsareæ… Diance. Le nom de la déesse de la chasse désigne ici, par métonymie, la chasse que Domitien fit offrir en spectacle dans l’amphitliéàtre. Quand on voulait y donner le spectacle d’une chasse, on y plantait des arbres pour imiter une forêt. Dans ce cas, l’arène présentait donc l’aspect d’un bois, comme elle présentait celui d’un lac quand le spectacle était une naumachie.

XIX. Flammis stimulatus. On excitait les taureaux par la flamme et l’aiguillon, comme le pratiquent encore aujourd’hui, en Espagne, les toreadores.

XXII. Sollicitant. Les personnes préposées aux combats des animaux les excitaient par tous les moyens dont elles pouvaient disposer, et cette fonction n’était pas sans danger. On employait, dans ce cas, des instruments pointus et piquants, le feu, des fouets, de petits ballons, des morceaux d’étoffe rouge, et des mannequins habillés de rouge, placés à certaine distance les uns des autres.

Pavidi. D’une part, ils redoutaient la colère du rhinocéros ; et, de l’autre, ils craignaient, si les moyens employés pour l’exciter réussissaient mal, de déplaire à la multitude, qui n’aimait les combats d’animaux qu’autant que les animaux montraient une grande fureur.

Seque diu, etc. On voit par ce vers, et par ce qu’a déjà dit Martial en un autre endroit, que le rhinocéros tardait longtemps à manifester sa colère.

XXVL Lusit Nereidum docilis chorus, etc. C’était encore un des jeux de l’amphithéâtre. Des jeunes gens, déguisés en Néréides, imitaient, en se plaçant à la surface de l’eau, la forme d’un trident, d’une ancre, d’une rame, d’un vaisseau, de Castor et Pollux, d’une voile enflée par les vents. 11 résultait de ces évolutions des surprises qui amusaient beaucoup les spectateurs lorsqu’elles étaient exécutées avec habileté et précision.

XXVII. Sæcula Carpophorum, etc. Les louanges excessives données par le poëte à Carpophore prouvent que ce gladiateur était fort aimé de Domitien.

XXIX. Rudes. On appelait ainsi une sorte de bâton que recevaient les gladiateurs auxquels il était accordé de ne plus combattre à l’avenir. Une fois munis de ce signe de leur affranchissement, ils étaient dispensés, pour le reste de leur vie, de reparaître sur l’arène. 11 leur arrivait pourtant quelquefois d’y reparaître encore ; mais c’était de leur propre volonté, et en ayant soin de se faire largement payer.