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de l'Ister ; c'est là, au milieu des nations soumises au vainqueur, que réside Cécilius. Tu lui offriras mon présent modeste, mais précieux pour sa tendre amitié ; mes traits se peindront dans mes vers d'une manière plus sûre encore. Ni les accidents, ni le temps même ne pourra les effacer : ils vivront, lorsque l'œuvre de mon Apelle ne sera déjà plus.

LXXXV. A SADELLUS

Tu fais avec esprit plus d'un quatrain ; tu tournes agréablement quelques distiques ; je t'en félicite, Sabellus, mais sans en être surpris : il est facile d'écrire élégamment mainte épigramme ; mais composer un livre, voilà le difficile.

LXXXVI. CONTRE SEXTUS

Tu m'invitais au repas de l'anniversaire de ta naissance, alors, Sextus, que je n'étais point ton ami. De grâce, qu'est-il arrivé, qu'est-il survenu tout à coup, pour qu'après tant de gages réciproques d'amitié, après une liaison de tant d'années, je me