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LXXX. A FAUSTINUS, POUR QU'IL ENVOIE A MARCELLINUS LES OUVRAGES DU POETE === Aujourd'hui que Rome laisse respirer en paix les peuples du Nord et que les trompettes guerrières ont cessé de retentir, il te sera facile, Faustinus, de faire passer ce livre à Marcellinus, qui déjà a retrouvé quelques heures pour les lettres et les plaisirs. Toutefois, si tu veux donner plus de prix au léger présent de ton ami, fais porter mes vers par un jeune esclave, non pas de ceux qui, saturés du lait des vaches de la Gétie, jouent avec le trochus sarmate sur leurs fleuves glacés ; mais prends un de ces adolescents au teint de rose, acheté à un marchand d'esclaves de Mytilène; prends un Lacédémonien qui n'aura pas encore reçu, par l'ordre de sa mère, la flagellation à l'autel de Diane. Pour moi, je t'enverrai un esclave né sur les bords de l'Ister asservi, et qui pourra faire paître tes troupeaux de Tibur.

LXXXI. A LAUSUS

Il y a dans tout ce livre, trente mauvaises épigrammes. Ah ! Lausus ! s'il y en a autant de bonnes, le livre est bon.

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