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avant d'avoir vomi sept mesures de vin pur ; et elle se croit le droit d'en avaler encore autant lorsqu'elle a mangé seize de ces pains apprêtés pour les lutteurs. Puis enfin, lorsqu'elle se livre à ses ébats libidineux, elle ne caresse pas de sa langue le priape masculin, volupté qu'elle croit peu digne de son rôle d'homme ; mais elle dévore avec frénésie les charmes secrets des jeunes filles. Que les dieux, Philénis, te rendent le bon sens, si tu crois que l'homme doit employer sa langue aux jouissances de la femme.

LXVIII. A INSTANTIUS RUFUS

Garde-toi, je t'en prie, Instantius Rufus, de recommander mes poésies à ton beau-père : peut-être n'aime-t-il que les choses sérieuses. Si jamais, lui aussi, il approuvait mes écrits licencieux, alors je pourrais lire mes vers à un Curius et à un Fabricius.

LXIX. A CANIUS, SUR THÉOPHILA

La voici, Canius, cette Théophila qui t'est promise, et dont