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Jupiter, et ne m'accuse pas d'orgueil : mon devoir est de t'invoquer pour César, et de prier César pour moi.

LXI. A CÉSAR LE GERMANIQUE

L'audacieux boutiquier s'était emparé de Rome entière, et l'abord de son échoppe rendait inabordable le seuil de toutes les maisons. O Germanique, tu as fait élargir les voies trop étroites, et ce qui naguère n'était qu'un sentier est aujourd'hui une rue. On ne voit plus de piliers entourés de bouteilles enchaînées, et le préteur n'est plus contraint de marcher au milieu de la boue. Le rasoir aveugle du barbier ne se promène plus çà et là sur la foule entassée, et de noirs cabarets ont cessé d'obstruer la voie publique. Barbier, aubergiste, rôtisseur, boucher, chacun a son chez lui. Rome existe à présent ; ce n'était autrefois qu'une boutique immense.

LXII. CONTRE AMILLUS

Amillus, tu laisses les portes ouvertes pour caresser tes mignons