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suivi sur les mers de Sicile, Ovide, toi que doivent célébrer toutes les bouches, parce que tu as bravé la fureur d’un despote en délire. Que l'antiquité admire son Pylade, compagnon inséparable d'un ami que sa mère contraignit à l'exil. Les périls sont-ils à comparer entre vous deux ? Tu accompagnas fidèlement un proscrit de Néron.

XLVI. A PRISCUS

En voulant, par des vers, rehausser à mes yeux la valeur de ton cadeau, et, t'exprimer avec plus d'élégance que le chantre de Méonie, tu te mets, tu me mets moi-même, pendant plusieurs jours, à la torture, et ta muse, Priscus, se complaît à mes dé­pens. Adresse aux riches des poèmes et des élégies bien ronflantes : fais aux pauvres des présents plus réels.

XLVII. A LICINIUS SURA

Licinius Sura; toi le plus célèbre de nos érudits, toi dont l'éloquence antique rappelle le langage si mâle de nos aïeux, quel