Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/378

Cette page n’a pas encore été corrigée

XXXII. A ATTICUS === Atticus, noble rejeton d'une famille éloquente dont tu renouvelles la gloire ; toi qui ne laisses pas s'éteindre dans l'oubli une illustre maison, tu vois à tes côtés la foule pieuse des sectateurs de la Minerve cécropienne ; tu es l'ami de tous ceux qui aiment la solitude et la sagesse, tandis que les autres jeunes gens ont les oreilles rebattues des leçons d'un gymnaste qui les frotte d'une huile sale et leur vole leur argent. La paume, le ballon, la pelote rustique ou des coups inoffensifs dirigés contre un piquet nu, ne sont pas pour toi les préparatifs d'un bain ; tu ne vas pas, le corps graissé d'huile et de cire, opposer au lutteur des bras contournés ; tu n'enlèves pas à la volée la balle poudreuse : mais tu te livres à la course près des eaux limpides de la fontaine Virginale ou près de l'endroit où le Taureau brûle d'amour pour la fille du roi de Sidon. S'adonner aux divers exercices dont le gymnase s'est fait l'esclave, lorsqu'on peut courir en liberté, c'est de la paresse.

=