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XIV. A AULUS, SUR UN MALHEUR ARRIVÉ A LA MAÎTRESSE DU POÈTE === Aulus, un malheur affreux vient d'arriver à ma maîtresse ; elle a perdu sa joie, ses délices : non pas un objet comme celui qui faisait couler les larmes de Lesbie, l'amante du tendre Catulle, veuve de son moineau chéri ; non pas la colombe chantée par mon ami Stella, pleurée par Ianthis, et qui maintenant, ombre noire, vole dans l'Élysée. Cette lumière de ma vie ne se laisse pas séduire par de semblables bagatelles, par des amours de ce genre ; de pareils dommages n'affectent pas le cœur de ma belle. Elle a perdu un adolescent qui comptait deux fois dix années, et dont le priape n'avait pas encore un pied et demi.

XV. A ARGINUS, JEUNE ESCLAVE DE IANTHIS

Quel est cet enfant qui s'éloigne des ondes limpides de Ianthis. et se réfugie près de la Naïade, leur maîtresse ? Serait-ce Bylas ? Trop heureux Arginus, de ce que le héros de Tirynthe est honoré