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par le piaffement des chevaux, et le Rhin, à la corne rebelle déjà trois fois brisée, te retiennent, je le sais, à dompter des nations perfides, ô toi suprême modérateur du monde, père de l'univers ; mais tu ne peux cependant te soustraire toujours à nos vœux. César, nos yeux et nos cœurs sont près de toi ; et seul tu occupes tellement tous les esprits, que la foule même, au grand Cirque, ne sait pas si c'est Passerinus ou Tigris qui court dans la carrière.

VIII. SUR LE RETOUR DE DOMITIEN

Maintenant, Muses joyeuses, si jamais vous fûtes dociles à ma voix, soyez tout à l'allégresse ; notre dieu, vainqueur des Odryses, nous est enfin rendu. O décembre, tu confirmes le premier, les vœux du peuple : c'est aujourd'hui que l'on peut crier bien haut : Il vient. Décembre, sois heureux de ton sort, tu pourrais le disputer au mois de Janus, si tu nous donnais le bonheur que celui-ci va nous donner. O César, le soldat le front ceint d'une couronne, va lancer ses sarcasmes au milieu de la fête