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si bien mes épigrammes, Rufus, reçois, avec mes larmes, ce petit nombre de vers que t'adresse la douleur d'un ami, reçois-les comme un encens qu'il a brûlé pour un ami absent.

LXXXVI.- CONTRE LES BUVEURS D'EAU CHAUDE

Vin de Setia, neiges si délicieuses, nombreuses rasades, quand pourrai-je, avec la permission du médecin, vous boire à mon gré ? Il est fou, ingrat, indigne de vos précieuses faveurs, celui qui préfère à vos bienfaits l'héritage de l'opulent Midas. Qu'il possède les moissons de la Libye, le sable doré de l'Hermus et du Tage, et qu'il boive de l'eau chaude, celui qui est jaloux que je boive du vin.

LXXXVII.- A CESAR

Attends des dieux et de toi, César, tout le bonheur que tu mérites ; que les dieux m'accordent et accorde-moi, toi aussi, ce que je désire, si je l'ai mérité.