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envoyé, ô César, des roses d'hiver, comme un présent digne de toi par sa nouveauté ; mais le nautonier de Memphis fut obligé de rire des jardins de l'Égypte, dès qu'il eut mis le pied dans la capitale de ton empire, tant le printemps y étalait de charmes, tant Flore y répandait les parfums les plus doux, tant les bosquets y rivalisaient avec ceux de Paestum ! Aussi partout où il portait ses pas et ses regards, toutes les rues brillaient de l'incarnat des roses tressées en guirlandes. O Nil, puisque tes hivers doivent céder la palme aux hivers de Rome, envoie-nous tes moissons en échange de nos roses.

LXXXI.- CONTRE CHARIDEMUS

A la manière dont tu te baignes, on dirait, Charidemus, que tu en veux au peuple romain, tant tu plonges ton priape au fond de la baignoire. Garde-toi bien ; Charidemus, d'y plonger ainsi ta tête ; mais quoi ! La tête aussi dans le bain ! Ah! mets-y plutôt ton priape.

LXXXII.- A RUFUS

Un quidam, ces jours passés, après m'avoir considéré fort