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LXVIII.- SUR LA MORT DU JEUNE EUTYCHUS

Pleurez votre forfait, ô Naïades, avec autant de larmes qu'il y a d'eau dans le lac Lucrin ; que Thétis elle-même ressente votre douleur. Le jeune Eutychus est mort englouti dans les ondes de Baïes, Eutychus, ton ami le plus cher, sans cesse à tes côtés, Castricus, le confident de tes peines, qu'il soulageait si doucement, l'amour, l'Alexis qu'a chanté notre poète. Sans doute une nymphe amoureuse le vit nu au sein de ses ondes transparentes, et l'échangea contre Hylas qu'elle rendit à Alcide. Ou peut être Salmacis, séduite par un baiser du bel adolescent, a-t-elle quitté pour lui son hermaphrodite efféminé. Quoi qu'il en soit, et sans plus chercher la cause de cet enlèvement subit, terre, eau, soyez, de grâce, soyez légères à Eutychus.

LXIX.- SUR BASSA

Je ne suis pas surpris, Catulle, de ce que ta chère Bassa boive de l'eau ; ce qui m'étonne, c'est que la fille de Bassus en boive.