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Oppianus, de lui envoyer des présents. Malheur, hélas ! trop cruel ! Parques impitoyables ! de quel vautour le cadavre de Silanus sera-t-il la proie ?

LXIII.- A MARIANUS

Tu sais qu'on te circonvient, Marianus, et que celui qui te flatte est un avare ; tu sais aussi quel est son but ; et cependant, insensé, le voici, par ton testament, institué ton légataire universel ; dans ton délire, tu veux même qu'il prenne en tout ta place. Il t'a fait, il est vrai, de riches présents, mais au bout d'un hameçon. Le poisson peut-il donc aimer le pêcheur ? Ton avare s'affligera-t-il sincèrement de ton trépas ? Si tu veux qu'il te pleure, Marianus, ne lui donne rien.

LXIV.- CONTRE UN DETRACTEUR

Tu n'es pas un rejeton de l'austère famille des Fabius ; tu ne ressembles en rien au fils de ce Curius dont la mère, aux vives couleurs, accoucha sous un chêne touffu, en portant à dîner à