Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/326

Cette page n’a pas encore été corrigée

chargé d'années ; laisse de préférence à ta fille des tonneaux remplis d'écus. Qu'elle soit vertueuse ; qu'elle soit riche, mais qu'elle boive du vin nouveau et que l'amphore du jour de sa naissance vieillisse avec elle. Le Cécube ne doit pas désaltérer seulement ceux qui n'ont pas d'enfants ; crois-moi, les pères de famille peuvent aussi jouir de la vie.

XXVIII.- ÉPITAPHE DE GLAUCIAS

L'affranchi si connu de Melior, celui dont le trépas excita les regrets de Rome entière, les délices trop éphémères d'un maître chéri, Glaucias, inhumé sous ce marbre, repose dans la tombe près de la voie Flaminia ; il avait des mœurs pures, une pudeur naïve, un esprit vif, une rare beauté. A peine cet enfant, avec deux fois six moissons, comptait-il une année. Passant qui pleures son trépas, puisses-tu n'avoir jamais rien à pleurer !

XXIX.- SUR LE MÊME

Glaucia n'était point de la plèbe des esclaves, ni l'un de ceux