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XX.- CONTRE PHEBUS

Je t'ai prié, Phébus, de me prêter cent sesterces, parce que tu m'avais dit : - N'auras-tu donc jamais recours à moi ? - Tu t'informes, tu hésites, tu balances pendant dix jours, tu me mets, tu te mets toi-même, au supplice : de grâce, Phébus, refuse-moi.

XXI.- SUR STELLA ET IANTHIS

En formant l'union indissoluble de Ianthis et du poète Stella, Vénus dit gaiement à l'époux: « Je n'ai pu te donner mieux. » Et cela en présence de l'épouse ; mais avec plus de malice elle glissa ces mots à l’oreille de Stella: « Prends garde, malheureux, de faire quelque folie. Souvent, dans un accès de jalouse fureur, j'ai frappé de mon ceste Mars infidèle, et promenant çà et là ses caprices avant notre hymen légitime. Mais depuis qu'il est à moi, je n'ai à me plaindre d'aucune rivale : Junon voudrait bien que Jupiter eût pareille continence. » Elle dit, et frappe le cœur du mari de son talisman mystérieux. Stella chérit sa blessure ; mais, ô Vénus ; frappe également les deux époux.