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les pores relâchés de ta peau. Pourquoi donc ne suis-je pas aussi sujet à suer, moi qui soupe avec toi, Zoïle ? C’est qu’apparemment une seule synthèse donne beaucoup de fraîcheur.

LXXX. — à severus.

Si tu as le temps, Severus, accorde-moi un peu moins d’une heure, et porte à mon compte ces instants que tu vas passer à lire et à examiner mes bagatelles. — Il est dur de perdre ainsi ses moments de loisir. — Je t’en conjure, supporte avec résignation cette perte. Si tu fais cette lecture avec l’éloquent Secundus (mais c’est de ma part bien de l’exigence), mon petit livre te devra beaucoup plus encore qu’il ne doit à son auteur. Car tranquille sur son sort, il n’ira pas rejoindre le roc toujours roulant de Sisyphe épuisé de fatigue, lorsque le docte Secundus et mon ami Severus auront fait passer sur lui la lime mordante, de leur censure.