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infligé à l’athlète qui infestait la Libye ; par la défaite du géant Éryx qu’il renversa dans la poussière de Sicile ; par la destruction de Cacus, la terreur des forêts, de Cacus dont la ruse secrète traînait à reculons dans son repaire les troupeaux d’Hercule. Mais que tout cela est peu de chose en comparaison des combats que nous offre ton arène, ô César ! Chaque jour, chaque matin nous fait assister à des combats plus imposants. Que de lions plus monstrueux que celui de Némée tombent expirants ! que de sangliers pareils à ceux du Ménale succombent sous ta lance redoutable ! Qu’on renouvelle la triple lutte du berger d’Ibérie ; tu peux opposer encore à Géryon un rival capable de le vaincre. Et cette hydre de Lerne, dont la Grèce se plaît à compter les têtes renaissantes, cette hydre si cruelle, peut-on la comparer aux monstres du Nil ? Auguste, pour prix de tant d’exploits, les dieux s’empressèrent d’accorder l’apothéose à Alcide ; ils te la réservent aussi, mais dans un avenir qui ne sera jamais assez éloigné pour nous.

LXVI. — contre pontilianus.

On a beau te saluer souvent, jamais tu ne salues le premier ; il faudra, je le vois, Pontilianus, te dire un éternel adieu.