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LVI. — à lupus.

Tu ne sais, Lupus, à quel maître confier ton fils ; depuis longtemps, ta sollicitude paternelle le cherche et le demande en vain : tous nos grammairiens, nos rhéteurs, fuis-les, je te le conseille ; qu’il n’ouvre jamais ni Cicéron, ni Virgile ; qu’il abandonne Tutilius à sa renommée. S’il fait des vers, maudis le poète. Mais s’il veut s’instruire dans les arts qui rapportent de l’argent, aie soin qu’il apprenne à jouer de la cithare ou de la flûte. S’il paraît avoir la tête dure, fais-en un crieur public, ou un architecte.

LVII. — à cinna.

Lorsque je t’appelle mon maître, Cinna, garde-toi d’en tirer vanité ; car souvent je qualifie mon esclave du même titre.

LVIII. — à posthumus.

Tu me dis, Postumus, que demain tu veux vivre : demain ! tou-