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incommode ? Si tu n’avais pas ce Pollux, tu serais Castor : vous n’êtes qu’un, et vous siégez à deux. Lève-toi, Calliodore, tu fais un solécisme. Suis l’exemple des fils de Léda, tu ne saurais siéger avec ton frère : siégez donc l’un après l’autre.

XXXIX. — contre carinus.

Trente fois, dans le cours de cette année, Carinus, tandis que tu écrivais tes dernières volontés, je t’ai envoyé des gâteaux dorés avec le miel de l’Hybla. Je suis ruiné ; prends pitié de moi, Carinus. Teste moins souvent, ou accomplis une bonne fois ce que ta toux mensongère semble nous promettre. Ma bourse et mon petit sac sont à sec. Lors même que j’eusse été plus riche que Crésus, je serais aujourd’hui plus pauvre qu’Irus, si tu avais mangé seulement mon plat de fèves, autant de fois que tu as fait ton testament.

XL. — à artémidore.

Tu as peint Vénus, et tout ton culte est pour Minerve : faut-il, Artémidore, t’étonner que ton ouvrage ait déplu ?