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l’on avait tenté de te comparer à lui ; toi près de qui l’écureuil eût été disgracieux, et le phénix commun ; Érotion, ton bûcher fume encore ; l’avare loi des trop cruels destins vient de t’enlever dans ton sixième hiver, avant même qu’il fût accompli, toi, mes amours, ma joie, mon bonheur ; et Paetus, mon ami, me défend d’être triste. N’as-tu pas honte, me dit-il, de frapper ta poitrine, de t’arracher les cheveux et de fondre en larmes, pour la mort d’une jeune esclave ? Moi, j’ai perdu ma femme, et je vis ; cependant elle était distinguée, belle, noble et riche ! — Peut-on avoir plus de force que notre cher Pétus ? Il a hérité de deux millions de sesterces, et, malgré cela il vit !

XXXVIII. — sur calliodore.

Calliodore a le cens nécessaire pour être chevalier : qui de nous l’ignore, Sextus ? Mais Calliodore a un frère, qui coupe en deux les quatre cent mille sesterces, et qui dit : Partageons les figues (le gâteau). Crois-tu que deux hommes puissent monter à la fois le même cheval ? Calliodore, pourquoi ce frère, ce Pollux