Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/279

Cette page n’a pas encore été corrigée
XVII. — contre gellia.

Après avoir bien vanté tes aïeux, leurs ancêtres, et les grands noms de ta famille ; après avoir fait fi d’un simple Chevalier comme de trop basse condition pour toi ; après avoir déclaré que l’homme seul décoré du laticlave pouvait aspirer à ta main ; tu as fini, Gellia, par épouser un porte-balle.

XVIII. — à quintianus.

Dans ce mois de décembre qui voit circuler de toutes parts les tapis, les aiguillettes déliées, la bougie, les tablettes, les vases anguleux remplis de prunes sèches de Damas, ne rien t’envoyer que mes petits livres, esclaves nés chez leur maître, ce sera passer à tes yeux pour un avare ou pour un homme impoli. Mais je hais le manège et l’artifice des présents. Les cadeaux ressemblent aux hameçons : ne sait-t-on pas que le scare avide se laisse prendre à l’appât d’une mouche ? Ne rien donner à un ami riche, voilà, Quintianus, la véritable libéralité du pauvre.