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mier rang, quand chacun pouvait l’occuper, sommé deux ou trois fois de lever le camp, vint, lui troisième, se placer, entre les bancs, après Caïus et Lucius. C’est de là que, la tête enveloppée dans son capuchon, et d’un œil seulement, il regarde effrontément le spectacle. Encore chassé de là, le malheureux se réfugie dans un couloir ; et, s’asseyant à demi sur l’extrémité d’un banc, dans la posture incommode que prend un de ses genoux, il semble dire aux chevaliers : Je suis assis ; à Lectius : Je suis debout.

XV. — à césar domitien.

Voici, Auguste, le cinquième livre de mes épigrammes, et personne ne se plaint que mes vers l’aient blessé. Loin de là, plus d’un lecteur se félicite de l’honneur que j’ai fait à son nom, et de la générosité de ma muse, qui lui assure une renommée impérissable. Mais quel avantage me procurent ces vers qui célèbrent la gloire de tant de gens ? aucun sans doute ; cependant ils m’amusent.