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VI. — aux muses, ou à parthénius, à qui il recommande son livre.

S’il n’y a pour vous ni trop de peine ni trop d’ennui, ô Muses, adressez ces vœux à Parthenius, votre favori : « Que ta vieillesse, sous l’empire florissant de César, se prolonge et s’achève pleine de jours au sein du bonheur ! Que l’envie elle-même applaudisse à ta prospérité ! Que Burrus sente bientôt en lui toutes les vertus de son père ! Reçois dans le sanctuaire du palais impérial ce petit livre, bien timide. Tu connais les instants où notre Jupiter brille de toute sa sérénité, où le calme règne sur son front, où il a cet air de bonté qui ne sait rien refuser à ceux qui le supplient. Tu n’as pas à craindre de ma part une demande injuste : il n’est ni ambitieux ni importun, ce recueil, orné de cèdre et de pourpre, et dont les pages noircies jusqu’au-bas se sont augmentées peu à peu. Ne le présente pas positivement; tiens-le, comme si tu n’offrais rien, comme par distraction. Si