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que tu l’auras lu, et, crédule comme un Gaulois, je serai tout fier d’un tel honneur.

II. — à ses lecteurs.

Matrones, jeunes filles et jeunes garçons, c’est à vous que je dédie ce livre. Mais toi, lecteur, qui préfères beaucoup les hardiesses licencieuses et les plaisanteries peu voilées, lis mes quatre premiers livres au langage lascif. Le cinquième est un joyeux badinage avec mon maître, et le Germanique peut, sans rougir, le lire en présence de la chaste déesse qui protège les fils de Cécrops.

III. — à domitien.

O Germanique, ce Dégis, arrivé sur nos rives, des bords asservis de l’Ister, ce Dégis, heureux et surpris d’avoir vu récemment le maître du monde, adressa, dit-on, ces paroles à ses compagnons : « Que mon sort est préférable à celui de mon frère ! car je puis contempler de si près le dieu qu’il honore de si loin. »