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le premier ou le dernier service, mais au milieu du festin, lorsque Bacchus aime à livrer ses doux combats. Si la lecture de deux livres paraît trop longue, roule l’un des deux ; ainsi partagé, l’ouvrage deviendra court.

LXXXIV. — contre névolus.

Quand tu es tranquille, Névolus, rien de plus méchant que toi ; mais si tu es inquiet, tu deviens la bonté même. Tranquille, tu ne rends le salut à personne, tu dédaignes tout le monde ; nul homme n’est libre, nul n’est bien né à tes yeux. Inquiet, tu fais des présents, tu salues celui-ci du nom de maître, celui-là du nom de roi ; tu invites les gens à souper : Névolus, sois donc inquiet.

LXXXV. — contre thaïs.

Personne parmi le peuple et dans toute la ville ne peut prouver que Thaïs se soit donnée à lui, malgré le nombre des soupirants, malgré mille et mille instances. Quoi ! Thaïs est-elle donc si chaste ! dis-moi. — C’est sa langue qui ne l’est pas.