Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/260

Cette page n’a pas encore été corrigée
LXXIV. — sur des daims.

Vois avec quelle intrépidité ces faibles daims s’élancent au combat ! vois quelle fureur agite de si timides animaux ! ils brûlent d’engager une lutte à mort en heurtant leurs petits fronts. Veux-tu, César, sauver ces daims ? Lâche contre eux une meute.

LXXV. — sur nigrina.

Heureuse par la beauté de ton âme, heureuse par ton époux, Nigrina, tu es la gloire immortelle des femmes du Latium ! Tu te plais à partager avec ton mari l’héritage d’un père, à l’associer, à le faire participer à ta fortune. Qu’Évadné se précipite et se brûle sur le bûcher de son époux ; qu’une renommée non moins brillante, élève jusqu’aux cieux le dévouement d’Alceste ; toi, tu fais mieux encore : tu offres, pendant ta vie, un gage certain de ta générosité, et tu n’attends pas la mort pour donner une preuve de ton amour.