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se réduit à quelques noix. Dis-nous donc ce qu’est devenu le million que t’a laissé une mère avare ? — Il n’existe plus. — C’est là, Linus, une énigme incompréhensible.

LXVII. — contre prétor.

Lié avec Prétor de la plus vieille amitié, le pauvre Gaurus lui demandait cent sesterces ; cette somme, disait-il, manquait seule aux trois cents qu’il avait déjà ; avec elle il deviendrait légitimement chevalier et pourrait applaudir le maître de la terre. Prétor lui répond : « Tu sais que je dois en donner à Scorpus et à Thallus, et plût aux dieux que j’en eusse seulement cent mille à donner ! » Ah ! j’ai honte, oui j’ai honte de ce coffre-fort ingrat, et si mal à propos riche d’écus. Ce que tu refuses au chevalier, tu veux donc, Prétor, le donner au cheval ?

LXVIII. — à sextus.

Tu m’invites à ta table pour m’y traiter au taux de la sportule, et toi tu fais un repas splendide. Est-ce pour souper, Sextus, que je suis invité, ou pour envier tes bons morceaux ?