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LXIV. — sur les jardins de jules martial.

Jules Martial possède, le long du mont Janicule, quelques arpents plus délicieux que les jardins des Hespérides. De vastes grottes s’étendent sur le penchant des collines, dont le sommet légèrement aplani jouit du ciel le plus serein, et d’une lumière qui brille pour lui seul, tandis que des nuages obscurcissent les profondeurs des vallées. Le front gracieux de cette habitation s’élève doucement vers les astres toujours purs. De là on peut distinguer les sept collines reines du monde, et embrasser Rome dans toute son étendue, les coteaux d’Albe, ceux de Tusculum, tous les frais bocages situés au-dessous de la ville, l’antique Fidènes, la petite Rubra, et les fertiles vergers d’Anna Perenna, où coula, à sa grande joie, le sang d’une vierge. Là, sur les voies Flaminia et Salaria, vous voyez circuler le voyageur, mais sans entendre le bruit du char qui le porte, pour que le fracas des roues ne trouble point un paisible sommeil qui n’est in-