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ÉPIGRAMMES, LIVRE IV.

détour, qu’espères-tu, Fabianus, en venant à Rome ? Tu ne saurais être ni proxénète ni parasite ; tu n’iras pas d’une voix dolente citer au tribunal les prévenus tremblants ; tu ne voudrais pas corrompre la femme d’un ami intime, montrer de la vigueur avec des vieilles glacées par l’âge, vendre autour des palais une vaine fumée, applaudir ni Canus ni Glaphyrus. De quoi vivras-tu donc, malheureux, avec ta bonne foi, ta constance en amitié ? Tout cela n’est rien ; et avec ce caractère tu ne seras jamais un Philomelus.

VI. — contre malisianus.

Tu veux qu’on te croie plus chaste que la vierge pudique, et, ton front affecte la rougeur de l’innocence, bien que tes mœurs, Malisianus, surpassent en infamie celles du débauché qui lit, chez Stella, des vers composés à la manière de Tibulle.

VII. — à hyllus.

Pourquoi, jeune Hyllus, me refuser aujourd’hui ce que tu